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Le Blog de Nenesse

27 décembre 2014

Blog terminé.

La suite ICI.

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10 juin 2013

Héritier du mal-être, brise tes chaînes !


6 juin 2013

Fascistes assassins, Pouvoir Complice !

Hier, l'un des nôtres à été tué par des fascistes. Les organisations politiques de gauche comme de droite, s'indignent toutes de cet acte de violence inouï. Certaines essayent même déjà de récupérer sa mort pour servir leurs discours pacificateurs. Alors qu'elles collaborent toutes, plus ou moins étroitement, avec un pouvoir lui-même violent et fasciste. La Police ne nous protégera pas. C'est à nous de nous défendre. Nous ne laisserons pas les fascistes (qu'ils soient étatiques, de gauche, de droite, organisés, encartés ou en uniforme) s'approprier la rue.

Ni oubli, ni pardon ! Face au fascisme, riposte immédiate !

Rassemblons-nous, vendredi 7 juin, à 20 heures, sur le Cours des Dames (vieux port) de la Rochelle.

Aux récupérateurs politiques : venez sans vos étiquettes !

Groupe Rochelais Anti Fasciste (GRAF)

antifalarochelle@laposte.net

4 juin 2013

Istanbul, Turquie : La tempête qui s'annonce.

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L’occupation du parc Taksim Gezi à Istanbul a commencé le 28 mars 2013. À la suite de la descente  de police dans la zone du parc le 30 mai des hackers de RedHack ont sabotté le site du siège de la police de Beyoglu.

L’occupation a continué, et des milliers de personnes se sont rassemblées pour résister contre les projets du gouvernement (construire un centre commercial et raser le parc). C’est très vite devenu l’une des mobilisations les plus importantes de ces dernières années, avec différentes personnes y prenant part (depuis des activistes radicaux en passant par des ONG, etc ..), ressemblant au mouvement international Occupy.

Le 31 mai des affrontements dans les rues ont commencé à 05 heures du matin à Istanbul. La résistance s’est intensifié, alors que la police tirait un nombre incalculable de bombes lacrymogènes. Avant une nouvelle vague de répression des supporters des trois équipes de football principales (Besiktas, Galatasaray, Fenerbahce) ont pris les rues ensemble. Les heurts ont continué tard dans la soirée. Le nombre de personnes dans la rue était énorme. Dans chaque direction des milliers de personnes essayaient de rejoindre la place Taksim. La lutte continuait après près de 16 heures de combat.

Au même moment un homme mourrait d’une attaque cardiaque, mais il a été dit que sa mort n’était pas directement en lien avec les attaques de bombes lacrymos de la police. Selon un compte-rendu non confirmé deux autres personnes on été tuées à Taksim : une jeune femme a été signalée morte après avoir reçu une bombe lacrymo à la tête, alors qu’une autre jeune femme a été déclarée morte après avoir été écrasée par un blindé de la police (les véhicules anti-émeute qui lancent de l’eau).

Au moins 6 manifestants souffrent de fractures au crane et ont été admis en services de soins intensifs. En plus de cela plus de 100 manifestants ont été blessés (parmi lesquels un député ainsi qu’un journaliste, qui ont également été hospitalisés).

Pendant ce temps beaucoup de personnes ont été arrêtées par les flics. Tout au long de la journée les forces de police ont constamment cherché et arrêté des personnes qui avaient des masques à gaz, des anti-acides, du jus de citron pour se protéger des effets de l’énorme quantité de gaz lacrymogènes. Pour une meilleure compréhension sur ce qui se passe il faut savoir que les militaires n’agissent pas contre les manifestants.

Ce mouvement de protestation s’est transformé en une révolte populaire, bien au delà d’une simple revendication environnementale. En même temps, ces évènements ont été totalement censurés par les grands médias locaux (l’une des chaines “alternatives” utilise actuellement son twitter sous #occupygezi et d’autres hashtags).

Les manifestations se sont répandues à travers tout le pays, avec plusieurs rassemblements dans des villes turques en solidarité avec ceux qui subissent la répression à Istanbul. Des manifestations étaient aussi prévues aux Pays Bas, en Allemagne, et ailleurs en Europe.

Des compagnon-ne-s en Turquie estiment que c’est l’un des plus grands soulèvement de ces dernières années. Des émeutes sont en cours ce soir (31/05) dans toutes les directions de la place Taksim. Personne ne rentre chez soi. Il semble que tout le monde soit décidé à rester dans les rues jusqu’au matin.

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Au cours du 1° juin les flics ont abandonné le parc Taksim Gezi pendant quelque temps et les gens se sont rassemblés pour réoccuper le parc. Peu de temps après la police a attaqué la zone pour expulser les manifestants.

Des heures après des compagnon-ne-s qui étaient dans les rues d’Istanbul ont envoyé ce message ” Nous l’avons fait, la place Taksim et le parc Gezi ont été réoccupés. Les flics reculent. Les gens célèbrent cette victoire dans le parc Gezi. Une voiture de flic a été retournée et brûlée …”.
Et la nuit dernière les engins de construction qui étaient dans le parc ont aussi été brûlés.

 Il y a aussi une information qui circule au sujet du liquide orange/rose qu’on peut voir sur certaines photos ou vidéos et qui atteste que ça serait de la lacrymogène mélangée à de la peinture orange ou rouge (cela varie selon les différentes zones de la ville) qui sers à marquer les manifestants afin de pouvoir les identifier ultérieurement.
Il est important de clarifier que ça n’est pas l’agent orange, comme une rumeur très répandue le laissait entendre. L’agent orange n’a pas de couleur, il tient son nom des rayures oranges dessinées sur les barils dans lesquels il était transporté.

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Source & dernières informations : https://fr.contrainfo.espiv.net/

1 juin 2013

Lendemain de soirée ...

J'ai mal ce matin. Je ne sais pas trop si c'est le Coteau du Layon ou les sujets de discussion d'hier soir qui me pèsent à ce point sur le cerveau et l'estomac. Peut-être un peu des deux. J'arrive à peine dans la région, il faut bien que je m'intègre. Mais des fois c'est dur. Hier soir, nous sommes allés à un concert dans un petit bar associatif à 20 kilomètres d'ici. Un lieu « alternatif », « très sympa » et tout ce que vous voulez, ça je reconnais. Mais ce que je trouve carrément dingue, c'est à quelle vitesse et avec quel zèle tout lieu « alternatif » ne fait que reproduire ce qu'il y a de pire dans notre société capitaliste … Flicage, entrée payante, consommation payante à prix fixe (et pas forcément plus abordable qu'ailleurs). Fréquenter ce genre de lieu m’amène à penser qu'il n'y a pas d'alternative possible tant qu'on a pas détruit ce système. Alors, en attendant de le faire (ou pour oublier qu'on a pas le courage de le faire), on picole en écoutant des punks gueuler « mort aux vaches, mort aux condés » dans leur microphone des années 80. Et notre conscience va mieux, endormie par les textes rebelles et la bière de Bercloux. En plus, on est persuadé de ne fréquenter que des gens bien, des gens comme nous, des gens qui « s'indignent » et « s'engagent » … Mais, un peu tard dans la soirée, lors d'une « after » chez moi (parce que faut bien s'intégrer et rencontrer des gens, tu comprends), la désillusion est terrible quand j'entends des amis d'amis parler d'homosexualité. Bien sûr, j'ai fait un peu de provoc en mettant du Nicolas Bacchus et en laissant planer le doute sur mon « orientation sexuelle » (quelle connerie ce terme). Alors chacun y va de son petit commentaire (persuadé que ça fait original, quand on est jeune, d'être un peu réac et traditionaliste dans ce monde nihiliste) … « Oui mais ça ne me dérange pas tant que ... » « Ah mais moi j'ai plein d'ami pédés, et je dis bien pédés, parce que ça ne les dérange pas qu'on les appelle comme ça. » « Moi c'est juste les couples gays qui élèvent des enfants qui me gênent, tu vois, une maman c'est quand même essentiel. » Alors je renonce. Et je me ressert un verre de Coteau du Layon en me promettant de ne plus jamais inviter ces gros cons.

Salutations alcooliques,

Nenesse.


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31 mai 2013

Violence légitime, mon œil ! (chanson de Mise en demeure)

Sans titre

CLIQUEZ ICI POUR VOIR LA VIDEO SUR YOUTUBE

Quand ils coupent les programmes sociaux
Qui demandent aux pauvres de travailler plus
Pour que les riches payent moins d'impôts
On se statch tous ensemble dans les bureaux d'la Loto
Pis on chante des beaux slogans, on est bin belles on est bin beaux

On reste, on reste, on reste pacifique

Quand y nous demande gentiment de partir
Que les gardas nous tapoche un peu pour pas que la situation empire
Ils nous siffle à l'oreille un doux avis d'éviction
Les policiers courent à l'appel pour faire leur job avec passion

On reste, on reste, on reste pacifique

Quand l'anti émeute rapplique
Pour nous protéger des méchants
Ils tapent sur leurs boucliers
Sont pas bin tight avec nos slogans
Et on se met à genou, les médias vont prendre des photos
Fak on fait des oreilles de lapin
On est rebelle on est pas fin

On reste, on reste, on reste pacifique

Vu qu'on fait des signes de peasse
Ils nous donne du poivre de cayenne
On s'amuse on est festif
entre citoyen et citoyenne
et ils tabassent des militants
ils foutent toute leur yeules en sang
ils les arrêtent arbitrairement
pour leur faire passer trois jour en d'dans

On reste, on reste, on reste pacifique

Ils nous envoient des flash bombes
Qui nous explosent dans yeules
Nos ami-e-s se font peter des membres
Yen a même un qui perd un œil

On dérange rien, de rien on reste pacifique
On casse rien, on veux pas troubler l'opinion publique
On dérange rien, de rien on reste pacifique
On casse rien, on veux pas troubler l'opinion publique

Quand ils flingueront un cégepien
Un peu trop idéaliste
On va ptête se dire mine de rien
Qui serait temps qu'on réagisse

Ça reste, ça reste, ça reste des osti de flic!
Au service des riches et des fascistes!

C'est pas des pacifistes qui vont changer l'histoire!
On pitch des pavé et puis on brule des chars!

30 mai 2013

Extrait du livre "Une fièvre impossible à négocier" de Lola Lafon ...

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Si je parlais des contre-sommets antiglobalisation où de plus en plus de gens de toute la planète venaient dire « basta » face à des armées de flics-robocops meurtriers, de quelques copains qui partaient soutenir les Indiens du Chiapas, et que je souriais, animée, je sentais la réprobation. A « Étoiles Noires Express » on avait l'audace de s'amuser. La lutte n'avait l'air d'être acceptable qu'entourée d'une certaine morgue (c'est le cas de le dire) un peu lugubre. Si on s'amuse, c'est qu'on se fait plaisir. Se faire plaisir c'est trop ludique pour être utile.

La politique, ce gros mot d'une tonne, restera donc rangée entre deux animateurs de débats télévisés vissés à leurs siège qui tournent sur eux-mêmes.

Moi, je ne fais pas de politique, je me fais plaisir en donnant des coups de pied, petits peut-être, mais coups quand même, dans le béton dont la tête ne me revient pas. Les fissures apparaîtront peu à peu.

Ce monde-là, je leur dis, je cherche juste à le faire déraper, qu'il se casse la gueule au lieu de casser celles des autres. Sabotage. Infime c'est vrai, mais sabotage quand même. Et puisque j'ai compris qu' »il faut parler couramment la langue de ses ennemis pour être entendus d'eux, je parle en euros et en dollars : je créé des dommages matériels je leur coûte cher j'espère. Et leur panique, leurs vigiles les rideaux de fers qui se baissent précipitamment, leurs alarmes dès qu'une manif se promène par chez eux, me prouve que Footlocker, MacDo, Esso, le CIC, Renault, TF1, L'Oréal nous ont parfaitement compris,eux.

A la fin de ce dîner, un ami d'ami s'est tourné vers moi, sourire éclatant, et il m'a demandé : « Et qu'est-ce que vous feriez si vous étiez au pouvoir ? » J'ai renoncé à lui expliquer que le pouvoir on n'en pouvait plus de le tenir à l'écart de nos chemins. J'ai renoncé à lui dire qu'on ne se cherchait absolument pas une place aux côtés des décideurs et des maîtres du monde.

On ne veut plus qu'il y ait de maîtres du monde. Et on ne tient pas à passer à la télé. On ne sera pas je ne serai pas célèbre.

On n'est pas des ambitieux, on des imagineurs et rêver c'est un truc, un droit, dont on ne vous parle même plus je répondais. Puis, non je me contredisais, et je rajoutais : « On vous en parle de vos rêves, on vous dit de quoi rêver, de quelle couleur rêver, quel rêve acheter. On nous ordonne de rêver. Vous le voyez ça, non ? »

Mais j'étais « dépassée » et « utopiste ». J'aurais voulu expliquer l'absurde d'un système qui promet le « bonheur » aux utilisatrices d'un shampoing « révolutionnaire qui procure un vrai bonheur ». La perversité d'une obligation sans cesse répétée d'atteindre cet état de « bonheur » relié directement à un code secret de carte bancaire.

J'aurais voulu dire à tous mes amis « apolitiques » que c'était assez terrible de constater qu'ils trouvaient tous parfaitement légitimes qu'il y ait des sacrifiés à la Grande Économie, et que même jeunes, ils n'envisageaient pas qu'une autre organisation du monde, un petit changement d'ordre soient possible. Je ne cesserai jamais de m'émerveiller d'un système dont le pouvoir d'hypnose est tel qu'il arrive à faire accepter à la très grande majorité des gens que leur bonheur ici bas ils peuvent s'asseoir dessus s'ils n'acceptent pas que des millions de personnes y soient sacrifiées (en Inde, en Turquie, en Bulgarie ou aux Baumettes).

Ils ont échangé, plus tard dans la soirée, leurs impressions sur la dernière émission qu'ils avaient regardée, un talk-show d'actualité où un faux blond maximalement national était en parade électorale démocratique. Fascinés, heureux de le vomir, ils me racontaient ses jeux de mots à double sens, ses clins d’œil de verre mortifères. Le spectacle était bon, le Méchant était assez ignoble pour être hypnotisant. « Tu te rends compte, Landra, Durafour crématoire, il y a quelques années, et là, il … blablabla. »

Je leur proposait un rendez-vous le samedi suivant devant la clinique Ordener. L'info était sûr, ceux qu'ils adoraient haïr seraient là, en nombre ; il fallait être plus nombreux qu'eux.

Ils m'ont regardé sans poursuivre. J'étais « dangereuse », la « violence engendre la violence », ânonnaient ceux qui auraient suivi Joey Starr jusqu’au bout de la nuit aux Bains-Douches, rampant devant des vigiles pour pouvoir « en être ». Certains m'ont crié dessus, un peu violemment à mon goût : «  Il y a quand même d'autres façons d'agir contre le fascisme et l »ordre du monde, Landra, pourquoi t'as choisi des pauvres types qui cassent tout ? » « Putain je sais pas, les manifs on en tous fait, c'est un droit en France, gueule dans la rue mais ça, vos façons de … non ! »

Mes amis d'avant ne me trouvaient plus jolie du tout, je le voyais à la façon qu'ils avaient, plus la soirée avançait, de se rapprocher les uns des autres, de sorte que j'ai fini par être assise devant un petit Tribunal du samedi soir en Adidas vintage.

J'ai essayé de leur faire admettre d’une manif n'était qu'une autorisation de se révolter accordée pour le week-end entre 14 heures et 17 heures, de Bastille à République, entourée de CRS qui attendent que tu finisses ta petite pause de rébellion programmée par eux, et il se trouve que je n'aime pas qu'on m'autorise à exister et qu'on me dise quand rentrer chez moi la fête est finie.

Et vers minuit on parlait enfin de l'Indéfendable, selon eux, notre « violence ». Ma seule voix ne parvenait pas à passer au-dessus des leurs qui se superposaient comme pour ne jamais m'entendre.

J'ai pensé à la violence incommensurable des États, de tous les États : les Armes, les Licenciements, les Polices. J'ai pensé à un tout petit texte envoyé à la presse par différents groupes de Black Blocs que je n'allais pas leur réciter par cœur.

Ça faisait ça :

« Jour après jour l'ordre du monde produit diverses sortes de violence. Pauvreté faim exclusions la mort de millions de personnes la destruction d'espace vivants les arbres les océans. C'est exactement ce que nous rejetons.

Casser les vitrines des banques et des multinationales est une action symbolique.

On nous accuse de violence ?

Ce qu'on détruit ne sont que des objets inanimés, mais les paysans brésiliens, les rebelles mexicains, les enfants travailleurs de 7 ans, les mers du monde entier sont bien vivant eux, et leurs souffrances bien réelles.

Si des vitrines tremblent vous pleurez.

Vous restez silencieux quand des gens meurent. »

28 mai 2013

Affiche : A bas la France !

A BAS LA FRANCE. Parce que nous n’oublions aucune de ses horreurs, parce que ses massacres et ses bombardements qu’ils soient humanitaires, colonialistes, nationalistes, pour du pétrole ou pour son honneur nous ont exterminés, nous ont fait croire qu’il n’était plus possible de choisir la rébellion. Nous lui crachons dessus, nous nous essuyons avec son drapeaux, nous dégueulons sa marseillaise, nous brûlons ses postes-frontières et nous profanons ses sanctuaires et ses idoles tachées du sang de nos frères et sœurs apatrides.

A BAS TOUTES LES NATIONS ET LES FRONTIÈRES. Parce que la prétendue appartenance nationale n’est pas innée, mais enseignée à coup de servitude, parce que c’est un concept religieux, on est français, tunisien, portugais ou malien exactement comme on est chrétien, musulman ou juif, et on vote exactement comme on va à la messe. Parce que c’est au nom des nations que riches et puissants d’endroits différents mais tous de la même puanteur, se font la guerre à coup de chair à canon. A bas toutes les frontières, parce que, comme toutes les autres normes, elles définissent les indésirables et elles séparent les bonnes des mauvaises graines, français ou immigré, avec ou sans papiers, barbare ou civilisé. C’est en leur nom que chaque jour, l’ordure étatique et policière et les collaborateurs de la machine à expulser raflent, enferment, expulsent et tirent à vue le long des lignes de démarcations étatiques.

A BAS TOUS LES POLITICIENS. Parce ce sont eux qui administrent la si banale apocalypse permanente dans laquelle nous vivons depuis des siècles, passant des mains des maîtres à celles des curés puis des propriétaires pour finir sous la coupe de la marchandise et du contrôle diffus. Car que ce soit à coup de frappes chirurgicales, de matraque, de justice, de guerres propres ou de paix sale, de prison et de turbin, de camps humanitaires, de concentration ou d’extermination, de référendum, de beaux discours ou de bombes atomiques, les politiciens n’ont pour seul but que de maintenir leur pouvoir et de l’étendre, se concurrençant les uns les autres pour la mainmise sur le bétail du parc humain.

A BAS LA RÉSIGNATION. Parce que la liberté n’apparaîtra pas miraculeusement, parce que le capitalisme ne s’effondrera pas tout seul, parce que ceux qui tombent sur les lignes de front de la guerre sociale ne doivent pas rester seuls face aux juges et autres croque-morts de ce monde, parce qu’il ne sert à rien de se plaindre et que nous ne voulons plus être des victimes, parce qu’il n’y a qu’une seule entité réelle, la terre, et que dans les conditions qui nous y sont faites, il n’y a qu’une seule façon d’y vivre : à couteaux tirés avec ce monde de fric, de prison, de pouvoir, de contrôle, de médiocrité et d’ennui.

Parce qu’on ne peut entrer dans un monde meilleur autrement que par effraction.

Dans cette guerre sociale, n’écoutons plus les sirènes nationalistes et politiques, car comme les feuilles, les promesses tomberont l’automne venu. Dans un monde où toute liberté est désordre sauf celle de consommer et de choisir son maître, il n’y a rien à défendre, mais tout un ordre à attaquer partout où il se trouve.

Pour un monde sans Etats, ni patries, ni frontières, ni prisons, ni nations.

Que nos passions détruites se transforment en passions destructrices

[Affiche trouvée sur les murs de Paris, avril 2013.]

Source et PDF : http://www.non-fides.fr

 

27 mai 2013

Sur le mariage gay ...

0710On veut nous faire croire qu'il y a un grand débat. On veut nous faire croire qu'il y a un mouvement. D'un côté nous avons les Contre. Plus ou moins cathos, plus ou moins violents, plus ou moins traditionalistes mais toujours fascistes. Sautant sur cette occasion (dont ils rêvent depuis des années) pour « casser du pédé » et populariser leurs idées puantes via l'institution la plus fallacieuse (mais la plus respectée), celle de la famille. De l'autre côté, il y a les Pour. Des hordes de couples (certes homosexuels mais couples toujours) qui ont réussi dans la vie (comme les autres) et qui du coup, veulent pouvoir se dire oui pour la vie (comme les autres), histoire de s'endetter (comme les autres) pour acheter un pavillon de merde (comme les autres), faire des gosses dont ils n'auront pas le temps ni l'envie de s'occuper (comme les autres) et s'écrouler le soir devant leur écran plasma (comme les autres). Mais les autres vivent comme ça, me direz-vous, pourquoi pas eux. C'est vrai après tout, s'ils ont envie d'être aussi débiles que les autres, qu'est ce que je peux y faire. En fait, le mariage gay, je m'en gratte les omoplates. Pour vous dire, ça m'intéresse à peu près autant qu'une réforme sur le temps de travail (je ne travaille pas). Mais ce qui m'emmerde quand même assez, c'est de voir tous ces nazillons parader de manière totalement décomplexée, toutes ces bonnes familles de cathos intégristes avec leurs banderoles « un papa, une maman », bref, cet air de « travail, famille, patrie » qui ressort au grand jour. Non pas que je pense que ce slogan ait été enterré, au contraire, il est plus d’actualité que jamais. Mais ça fait toujours peur de voir des illuminés au crâne rasé le gueuler au grand jour. Ce qui fait moins peur, c'est de sentir qu'on est pas le seul à avoir peur. Moi, par exemple, j'ai beaucoup moins peur depuis que j'ai vu ce que des camarades ont fait, vendredi soir, à Tours. Une inscription géante sur l'échafaudage d'une cathédrale clame les mots suivants : « Jésus avait deux pères, Marie était une mère porteuse. » Oui c'est de la provoc, et alors ? Moi ça me faut beaucoup plus bander que « Mariage pour tous ». L'autre jour, à la Rochelle, je suis passé près d'une manif des Pour. Je les ai trouvé tristes. Comme dans toutes les manifs, me direz-vous (et vous aurez raison). Sauf que là, en plus d'être tristes, ils avaient cet air, à la fois fier (d'avoir réussi à atteindre un rang social) et nostalgique (d'avoir sacrifié leurs révoltes et leurs rêves pour atteindre ce rang). Il n'y avait dans ce cortège ni les homos des quartiers, ni les homos de Pôle Emploi et encore moins les homos de la rue. Il n'y avait que les homos-bobos, ceux qui peuvent se payer des marques de fringues pour montrer qu'ils sont comme tout le monde parce qu'ils travaillent dans le monde merveilleux de l'entreprise. Je suis tout de même aller saluer un ami social démocrate qui se trouvait là (probablement envoyé par son parti pour « occuper le terrain »). Je lui fait part de mon rienàfoutrisme du mariage gay. Il me répond que c'est juste une question d'égalité. Je m'en vais en lui grommelant que si l'égalité ça veut dire qu'on doit tous être aussi cons, beh ça m'intéresse pas. Les gens crient « mariage pour tous ou pas de mariage du tout ». Une partie de moi, capable d'empathie avec les cons (pour peu qu'ils ne le soient que légèrement), les comprend. Mais la première partie du slogan m'envoie en plein gueule l'idée que c'est pas demain la veille qu'on pourra détruire toutes les institutions ...

Salutations anti sexistes et anti patriarcales,

Nenesse.

27 mai 2013

Georges Moustaki est mort ...

Ce blog s'ouvre sur une bien triste nouvelle. Moustaki est mort. J'ai beau me dire que c'était un homme comme les autres. J'ai beau me dire que glorifier un personnage (qu'il soit mort ou vivant d'ailleurs) c'est malsain. J'ai beau me dire qu'il a quand même bien fait son beurre en vendant de la soupe pour distraire les masses. Mais je ne peux pas m'empêcher de réécouter "Sans la nommer" en versant ma petite larme. Bien sûr ce n'est qu'une chanson. On ne change pas le monde avec une chanson. Gueuler dans son salon, le poing levé, entre deux bons potes et le verre à la main, ça fait du bien ... mais ça ne suffit qu'aux imbéciles. Alors je vous invite à écouter cette chanson (bien fort pour que vos voisins entendent) et à descendre dans la rue avec eux pour en parler et voir quoi qu'on fait maintenant.

Salutations révolutionnaires,

Nenesse.

  Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle
Comme d'une bien-aimée,
D'une infidèle,
Une fille bien vivante
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent
Sous le soleil.

C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

Je voudrais, sans la nommer,
Lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai
Ou fruit sauvage,
Une plante bien plantée
Sur ses deux jambes
Et qui trame en liberté
Ou bon lui semble.

C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle.
Bien-aimée ou mal aimée,
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente,
On l'appelle
Révolution Permanente !

C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

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